L’espoir est-il dans la mayonnaise ?

article paru dans la Newsletter de logo en décembre 2014

L’utopie, ce vieux mythe issu de l’humanisme de Thomas More, ressurgit régulièrement et nous dérange. En effet, lorsque nous considérons ce mot sous son sens étymologique, il révèle une surprise : il a deux sens. Cette double signification semble à notre époque, diviser en deux clans, les Hommes. Pour certains, il a pris une connotation négative dans son acceptation du « lieu qui n’existe pas », s’apparentant à foutaise, fadaise, voire baliverne. Mais sous son acceptation positive « le lieu du bonheur », il soulève les énergies et les enthousiasmes de Fous fabuleux qui ont une foi indestructible en l’Homme. L’utopie négative serait-elle l’apanage des rétrogrades dépassés qui n’ont pas compris que trois ennemis invisibles ont pris le pouvoir sur la totalité des êtres vivants : la raréfaction de tout, les conséquences de nos pollutions et la pauvreté galopante ? Ne pas leur donner d’existence, c’est offrir sur un plateau, à ces trois terreurs,  un « lieu qui n’existe pas » encore, mais qu’on va permettre : le lieu de tous les malheurs. Il nous faut fuir le bio mimétisme des autruches pour lesquelles le déni est la voie du salut. Car dans ce cas, le désespoir est dans le sable.
Le nouveau code de la route rend obligatoire le GPS !
A l’inverse, notre utopie positive n’est pas le royaume des Bizounours bêtas, mais des génies courageux qui sont en train d’inventer le monde de demain. Ces enragés utopistes ont inscrit comme destination dans leur GPS : “le lieu du bonheur”. Et ils inventent chaque jour, mais d’une manière invisible. Car la plupart du tremps, ce ne sont que des petites entreprises isolées. Et bien que l’ampleur de la tâche soit immense, ils participent chacun, à créer une petite pierre. Même s’ils sont satisfaits de leur œuvre-pierre, le problème est qu’ils ne savent pas où le mur est à construire. Et en aveugles, ils poursuivent leur mission. Ces fabuleux inventeur et héros d’avenir ont un moteur plus puissant qu’eux : l’espoir.
Vaut-il mieux se battre ou se faire battre ?
 
Pour faire une mayonnaise, si on met trop d’huile sur le jaune et la moutarde, on se retrouve paniqué devant un océan d’huile, dans lequel se sont noyées des microgouttelettes de mayonnaise. On se dit : “C’est raté !”. Mais si on bat frénétiquement, tout-à-coup, sans qu’on comprenne comment, on se retrouve avec u bloc de mayonnaise au bout du fouet. Lorsque l’incroyable multitude de “petits” aura fusionnée, le nouveau monde commencera à apparaître au grand jour. Nous saurons tous que la magie de l’espoir nous a conduits au lieu du bonheur. Si cette période est terrible, elle est néanmoins magnifique. Car l’Homme retrouve sa liberté shakespearienne d’être ou de ne pas être un Homme vrai, c’est-à-dire d’offrir ce qu’il porte de meilleur en lui, pour participer à la création d’une économie positive.

Bizounoursement vôtre

Karin Boras

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2015, l'année de tous les espoirs ?

 

 

 

 
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